L’équitation de travail a de plus en plus d’adeptes en France notamment. Que ce soit l’équitation western, l’équitation de travail portugaise, la doma vaquera en Espagne, ou l’équitation Camargue en France, de plus en plus de cavaliers s’intéressent à ces disciplines, sans doute plus ludiques que le dressage classique, mais pas forcément moins exigeantes.

La doma vaquera (de « doma »: dressage et « vaquera », relative aux vachers, les cowboys espagnols) est  issue de l’équitation de travail pratiquée par les vachers espagnols, les vaqueros. Elle est née au 18 ème siècle en Andalousie. Elle fait partie du travail de l’élevage bovin en Espagne et sert à trier et conduire le bétail.

La doma vaquera  est reconnue aujourd’hui comme une discipline équestre à part entière par la  Fédération française d’équitation (FFE),  avec  ses règles, ses règlements et ses compétitions propres. Comme pour toute discipline équestre, la doma vaquera est soumise à une multitude de règles, qui ont pour objectif le respect de la tradition andalouse. Le costume et les accessoires du vaquero,  le harnachement et le toilettage des chevaux, la technique équestre sont fixés par le règlement. La présentation du cheval, son toilettage et la tenue vestimentaire du cavalier interviennent dans la note des juges.

Les races de chevaux utilisés en doma vaquera ne sont pas fixées. Mais les chevaux les plus adaptés à la discipline sont les pure race espagnole, les pur sang lusitaniens, les croisés (cruzados) avec des pur sang arabes le plus souvent. Les chevaux de doma vaquera doivent être très mobiles, adroits dans leurs mouvements, souples, et ils doivent posséder un mental les poussant à jouer et aimer la parade.

La tenue classique du cavalier est un peu différente s’il s’agit de doma vaquera espagnole ou d’équitation de travail portugaise. Pour les femmes, la jupe culotte n’a pas la même coupe, mais se ressemble beaucoup. La veste courte est presque identique dans les deux pays. Le chapeau se porte incliné à gauche pour les femmes et à droite pour les hommes. Mais il doit se porter bas sur le front, car on ne doit jamais voir les yeux du vaquero, qui monte tête baissée.

Quant à la selle, dans les deux pays, elle est à peu près similaire. Elle doit être très confortable et permettre d' »encaisser » tous les mouvements rapides et difficiles. Dans tous les cas, le collier de chasse et la croupière font partie du harnachement. La queue du cheval est tressée et remontée très haut. Le mors peut être simple et droit avec des branches et une gourmette. On peut aussi utiliser un mors de bride pour le dressage classique. La manta est une longue écharpe de laine ou de coton épais posée devant la selle. Elle sert à protéger le cavalier du froid. Le chasse mouche en crins ou en cuir est accroché au frontal du bridon.

Le dernier accessoire est la garrocha , sorte de long bâton de bois qui permet de prendre appui et de tourner autour. Tout le monde n’utilise pas cette garroche, mais quand elle est utilisée , c’est dans la main droite.

En doma vaquera, les rênes se tiennent à une main , la gauche,  jamais à deux mains justement pour libérer la droite. Cette dernière reste posée à plat sur la cuisse au pas et au trot,  et sur le torse au galop, poing fermé.

Parmi les différentes figures à exécuter, on citera les accélérations et les ralentissements, le reculer, l’arrêt glissé, la pirouette et les appuyers. Il existe différents niveaux de reprises:  débutant,  jeunes chevaux, chevaux dressés, intermédiaire 1 , intermédiaire 2 et grand prix spécial en musique. Isabelle Badarelli/photos IB et KT (cheval alezan)

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